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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

films

Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 

La comédie de l'été a rencontré la SF, et la rencontre n'est pas forcément heureuse. 15 ans après Ghostbusters, Ivan Reitman nous ressert la recette d'une bande de pieds nickelés face à des créatures en apparence invincibles. Ce coup-ci, les fantômes ont été remplacés par des extraterrestres. Un astéroïde s'écrase sur la terre, transportant avec lui la vie, à l'état unicellulaire.


Mais l'air de la Terre va faire se développer les amibes à vitesse accélérée : champignons, insectes, reptiles, mammifères... A ceci près que les créatures en question ne ressemblent à rien d'actuel ou passé sur notre bonne vieille planète. Un groupe de scientifiques cherche la parade... Les situations sont l'occasion de faire des flatulences, des grimaces.

Et le remède trouvé pour stopper cette invasion concurrence sur le plan du ridicule celle d'Independance Day. De toute évidence, David Duchovny (Mulder dans X-Files, pour ceux qui ne le sauraient pas encore) cherche à casser son image en -notamment- montrant son postérieur, bien aidé par le clown télévisuel Orlando Jones et la superbe Julianne Moore (auréolée de sa reprise du rôle de Clarice Starling dans Hannibal). Un bon divertissement, si l'on passe outre l'humour pipi-caca.

 

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 


Ou comment flinguer l'intérêt d'un film avec son titre français. Pourtant, The Stepford Wives (titre original) n'est pas dénué d'intérêt. Remake d'un film des années 60, adapté d'un grand classique de la SF d'Après-Guerre, ce film raconte une utopie. Ou est-ce un conte ? Chacun jugera.
Joanna est une femme à qui tout réussit : un mari aimant, deux beaux enfants, une vie parfaite. Mais, un jour, le rêve s'effondre. Joanna perd son poste et découvre que son mariage bat de l'aile. Joanna et son mari quittent alors New York et s'installent dans la banlieue résidentielle de Stepford, dans le Connecticut. Stepford paraît sortir d'un conte de fées, avec ses vastes et coquettes maisons, ses pelouses manucurées, ses rues tranquilles d'une propreté immaculée et ses femmes, d'une beauté irréelle, avec leur visage lisse, éternellement souriant, leurs mensurations dignes d'un magazine sur papier glacé. Joanna s'étonne de les voir toutes aussi douées pour la cuisine que pour repeindre la maison, passer la tondeuse, jouer avec leurs gosses et accueillir leur mari dans d'affriolantes lingeries sexy. Elle et sa nouvelle copine, l'effervescente Bobbie, se posent des questions...


Oh bien sûr, on a dépoussiéré le sujet originel du livre d'Ira Levin. Exit la charge contre le communisme, exit également la conclusion pessimiste du roman. Et place donc à des décors sucrés, une image qui sent bon la guimauve, avec une réalisation mollassonne de Frank Oz (la voix de Yoda dans Star Wars, mais aussi réalisateur de In & Out, Dark Crystal ou encore L'Indien dans le Placard…). Les bons points du film sont à chercher ailleurs, dans des situations cocasses, avec des personnages goûteux (Bette Midler en tête de gondole, si j'ose dire), une musique adéquate et c'est tout. Mais c'est suffisant pour se divertir. Oz n'est pas un magicien (oui, je sais, c'est nul comme vanne) mais un bon artisan.

Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

 


On pourrait caractériser Equilibrium par 3 défauts. Premièrement, un manque flagrant de moyens, mal contrebalancé par l'inventivité (n'est pas Vincenzo Natali -Cube- qui veut). Deuxièmement, un scénario qui mange à tous les râteliers, sans en profiter vraiment (je vais vous expliquer tout ça). Troisièmement, une sortie coincée entre les deux Matrix, ce qui n'arrange pas les choses en cette année de blockbusters fantastiques (malgré l'absence de Star Wars ou Harry Potter). Avec des atouts pareils, la carrière du film semble plombée. Sur le plan artistique, en tout cas, il y a peu de reproches à faire : photo soignée, effets discrets mais efficaces, musique monocorde et monolithique, interprétation solide…



Dans un futur proche, la 3ème guerre mondiale à mis l'humanité à genoux. Les gouvernements décident de faire prendre un virage décisif à l'Histoire. Désormais la pensée sera unique, les émotions sont bannies (et même réprimées), tous doivent agir de la même façon. John Preston est un Ecclésiaste, c'est à dire une sorte de flic traquant toute personne transgressant l'ordre établi, en clair ceux qui lisent un livre interdit (tel les poésies de Yeats), préservent des reliques du passé (un phonographe, une lampe à pétrole)… Un jour, il oublie de s'injecter sa dose quotidienne de Prozinium, un produit inhibiteur d'émotions. Du coup, tout un monde s'ouvre à lui, bouleversant à jamais sa vie et ses convictions.
Pêle-mêle, les références qui viennent à l'esprit s'appellent Matrix (pour l'esthétique et le rythme), Minority Report, Bienvenue à Gattaca, Dark City, 1984 ou encore Fahrenheit 451 (les Ecclésiastes immolant des livres et des tableaux, si c'est pas de l'hommage ça !). Kurt Wimmer, le réalisateur, connaît donc ses classiques, et réussit à construire un univers assez cohérent, malgré ses trois maquettes, ses casques de moto et son unique ordinateur. Un bon divertissement.
Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


CHIANT COMME UNE VRAIE TRAGEDIE GRECQUE

Les adaptations de comics au cinéma donnent presque toujours des films catastrophiques (je ne cite pas de titres, je ne voudrais pas me fâcher avec les nombreux fans de Spider-Man) mais malheureusement, on n’a pas fini d’en bouffer : Iron Man, Les 4 Fantastiques, Cage, Ghost Rider, Sub-Mariner, Black Widow, Shang-Chi, Shazam!, Watchmen, la liste des navets en puissance qui envahiront nos écrans au cours des 2 ou 3 années à venir s’allonge jour après jour, à la plus grande joie des fabricants d’effets spéciaux numériques, des éditeurs de jeux vidéos et des marchands de jouets. Combien faudra-t-il de bides au box-office pour que les producteurs lèvent le pied ? Allez savoir. En attendant, vu le score lamentable d’Elektra aux Etats-Unis, on peut déjà être tranquille sur un point : il n’y aura certainement pas de 2ème épisode, et c’est pas dommage.

Apparue au cinéma dans le médiocre DareDevil avec Ben Affleck, Elektra a été ressuscitée pour devenir l’héroïne de son propre film, en solo, toujours sous les traits de la fade Jennifer Garner (qui ne voulait même pas faire le film, mais y était obligée par contrat). Tueuse à gages redoutable, notre demoiselle traîne sa mélancolie aux 4 coins du monde, vendant ses services meurtriers au plus offrant. Sa dernière mission en date consiste à exécuter le Dr. Kovacz et son insupportable fille, mais comme aucune femme ne peut résister au charme du beau ténébreux de la série Urgences et d’une petite peste pleurnicharde, Elektra renonce à ce contrat et se met en tête de sauver Mister Chien-Battu et Miss Tête-à-Claques des griffes de la Main, un club de ninjas magiciens. Notre barbie-karatéka parviendra-t-elle à vaincre les méchants avant que le spectateur ne s’endorme ? Suspense…

Comme toujours, les auteurs et éditeurs de chez Marvel n’ont eu qu’un droit de regard minimum sur le contenu du film, écrit et réalisé par des gens qui ne connaissaient pas du tout la BD (derrière la caméra, Rob Bowman, réalisateur du Règne du feu, et au scénario, l’auteur de l’adaptation cinématographique de L’Inspecteur Gadget) avant d’être recrutés par ce cher Avi Arad, producteur à qui nous devons déjà tous les impérissables chefs-d’œuvre estampillés Marvel sortis ces dernières années. Ceux qui espèrent une adaptation fidèle au personnage en seront donc pour leur frais : Garner n’est absolument pas faite pour le rôle (c’est pas parce qu’on sait faire du karaté et qu’on a une tête à faire des pubs de cosmétiques qu’on est crédible en assassine aussi séduisante que cruelle et aussi infaillible qu’instable), alors il a bien fallu le réécrire pour que le personnage lui corresponde plus. Ne restent donc que ses longs poignards “sai” et la couleur du costume (rouge). Toute l’ambiguïté du personnage disparaît, et Elektra devient donc une gentille petite fée du logis (quand elle n’est pas en train de faire le parquet, elle astique ses dagues ou se bat contre des draps) qui cache un cœur d’or sous ses dehors froids, et se montre prête à mettre son existence en péril pour sauver deux parfaits inconnus. Seuls détails destinés à la faire passer pour une femme tourmentée : elle a des TOC (la dernière mode à Hollywood, voyez Aviator) et revoit sans cesse sa mort et celle de ses parents en flash-back.




A la limite, la “trahison” du personnage inventé par Frank Miller ne serait même pas grave si ça donnait un film d’action divertissant mais, hélas, ce n’est même pas le cas. L’intrigue indigente et prévisible est aussi insipide que l’héroïne, le mystère que le scénario prétend entretenir sera percé par le spectateur bien avant d’être dévoilé à l’écran, les scènes d’action sont rares et molles, les effets spéciaux sont insignifiants (ennemis qui explosent dans un nuage de fumée, façon Buffy contre les Vampires…). Même le costume est raté : visiblement conçu pour satisfaire un public ado mâle ne jurant que par les gros bonnets, il donne l’impression que l’actrice (qui à vue de nez, remplit à peine du B) porte les habits de sa grande sœur pour s’amuser. Si au moins le film était aussi involontairement comique que son prédécesseur dans le genre “film de super héroïne sexy”, le grotesque Catwoman ! Mais non. Elektra ne sniffe pas d’herbe à chat, ne grimpe pas sur les meubles, ne mange pas 12 boîtes de thon avec les doigts, ne prononce pas des répliques débiles à base de “RRRRR” et de “Miaou”, ne roule pas de grands yeux dans tous les sens en tortillant exagérément un cul en images de synthèse. Elektra ne parvient jamais à transcender son statut de navet pour accéder à celui, autrement plus rigolo, pour ne pas dire plus noble, de nanar. Du coup, il ne reste qu’un film morne, sans rythme, sans saveur, auquel même la présence du charismatique Terrence Stamp (dans le rôle de Stick, le mentor) ne parvient pas à insuffler une once d’intérêt. Si vous aimez les films de bagarre, faites donc l’impasse sur les soporifiques exploits des péronnelles ninjates d’Elektra et allez plutôt vous louer un bon vieux Tai-Chi Master.

Toxic

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films
 

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Encore un film annoncé comme révolutionnant le cinéma fantastique. Encore une production avec une vedette au générique (en l’occurrence, Kim Basinger, qui se prend pour Bruce Willis), et encore un réalisateur soi-disant spécialiste du genre (Chuck Russell, responsable de The Mask et L’Effaceur, a plutôt fait dans le burlesque -et il continue !).
La belle Kim (pas très fraîche) se retrouve avec la fille de sa soeur camée sur les bras. Au bout de 4 ou 5 ans, elle a presque réussi à obtenir son adoption, lorsque sa soeur réapparaît, soi-disant guérie par son mari, célèbre gourou d’une secte style scientologie. Mais celui-ci est en fait le diable, venu récupérer la gosse qui possèderait des pouvoirs lui permettant de régner sur le monde. Oui je spoile, parce que c'est franchement mauvais.
Au niveau du scénario, on a déjà vu plus original. Par exemple, qui est le vrai père de l’enfant ? Quels sont ses réels pouvoirs, à part faire tourner un camion de Barbie tout seul ? Rayon acteurs, c’est pas terrible. Rufus Sewell n’a pas l’air très concerné par le côté obscur ; il avait fait bien mieux dans Dark City... Jimmy Smits (les Tommyknockers) a autant de charisme en flic amouraché qu'une huître et la gamine ne fait pas partie de ces enfants-acteurs-prodiges auxquels on promet la lune. La réalisation est molle, et aucune image ne reste sur la rétine. La faute, peut-être, aux effets spéciaux minimalistes. A oublier. Vite.

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Spooky

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Publié le par Ansible
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Voici le film pop-corn de cet été. Grâce à une belle affiche et à une bonne bande-annonce, ce long métrage a piqué notre curiosité. Une classe de lycéens américains s’apprête à prendre l’avion pour un séjour à Paris. Mais Alex (l’un des lycéens), dans une prémonition, voit l’avion exploser en vol. On l’expulse de l’appareil avant le décollage, ainsi que cinq de ses camarades et un professeur. L’avion explose, comme l’a vu Alex. Pas de survivants. Mais la Mort n’a pas eu ce qu’elle voulait et va s’appliquer à réparer l’erreur. Ce scénario, développé par des anciens de X-Files, aurait pu faire un bon épisode de la série. Même avec cet air de déjà-vu, le postulat de départ reste intéressant. Le film aurait gagné avec une ambiance un peu plus oppressante. Le rythme est assez enlevé, car les péripéties et les fausses pistes sont nombreuses. Devon Sawa est plutôt convaincant en adolescent sans traits particuliers, sinon celui d’être prévenu des prochains agissements de la Grande Faucheuse dans cette ténébreuse affaire.
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Un point qui reste agaçant : les clichés sur la France (deux-chevaux, béret, baguette, bal-musette…) qui perdurent. Interrogé sur cette scène, le réalisateur a déclaré que c’était « l’image qu’en avait son public » (c’est-à-dire les adolescents boutonneux américains). Moi aussi ça m’énerve.


Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films

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Daredevil est le héros du comics éponyme créé par Stan Lee et Bill Everett dans les années 1960. C’est aussi désormais un film à gros budget de la Fox, qui, après X-Men, s’est dit qu’il y avait un bon filon à exploiter. A l’origine du projet, Mark Steven Johnson, un jeune fan qui a assailli pendant de nombreuses années les pontes de Marvel et du studio hollywoodien pour porter à l’écran sa vision du personnage sans peur et sans reproche. 

Matt Murdock (Ben Affleck), un avocat aveugle, décide de devenir le justicier de la nuit, surnommé Daredevil. Il rencontre Elektra Natchios (Jennifer Garner, Alias, OH MY GOD !!), fille d’un milliardaire trempant dans le crime organisé, et en tombe éperdument amoureux. Le Caïd, parrain de la mafia new-yorkaise (interprété avec délectation par Michael Clarke Duncan, La Ligne Verte, La Planète des Singes), décide de faire supprimer Nikolas Natchios, le père d'Elektra, par BullsEye, capable de tuer n’importe qui simplement en lançant une carte à jouer. L’arrivée de Daredevil sur les lieux provoque la confusion dans l’esprit d’Elektra, qui croit qu’il est le meurtrier de son père.
On le voit, la trame est classique, et la compréhension du spectateur lambda n’est pas altérée par des digressions, sauf sur un point. On passe du petit Matthew qui pleure la mort de son père abattu par la mafia à un homme en costume rouge bordeaux qui virevolte, et trucide les méchants... Quid de sa “transformation” en justicier de la Nuit ? Dommage pour un film d’exposition sur un super-héros... Mais le fan de comics ne peut qu’être déçu ; tout d’abord par l’abondance d’effets spéciaux et de style alourdissant les scènes de combat de manière injustifiée. Effet Spider-Man ? La scène de la “rencontre” entre Murdock et Elektra est sympathique, mais là, non plus, ne se justifie pas autrement que par une volonté d’en donner pour son argent au spectateur. Car malheureusement, Daredevil, ce n’est pas ça. Le héros (et surtout pas super-héros) créé par Stan Lee dans les années 60 est un homme tourmenté, cynique souvent, mais pas ce frimeur qui abuse de ses sens super-développés... Pour un “fan”, Johnson donne l’impression de ne pas avoir tout compris au comic, ce qui est tout de même fâcheux... A l’opposé du spectre, Bryan Singer, qui n’avait pas lu une seule page des X-Men avant d’en réaliser l’adaptation, a mieux réussi son coup !

Voilà pour le gros côté négatif du film ; ah si, il y en a un autre. Ben Affleck. Comment prendre au sérieux un mec qui se balade en levant les yeux au ciel pour simuler la cécité, et comment prendre au sérieux quelqu’un qui vit avec Jennifer Lopez, et qui enfile sa tenue aux petites cornes rouges pour l’exciter, pour un héros tourmenté ? Pas évident hein... Affleck affole juste les filles dans son costume moulant (tout juste correct), et attire les foules avec son nom en gros sur l’affiche, c’est tout. Le reste du casting est composé de Colin Farrell (Minority Report), qui cabotine à mort en tueur barjot, ou encore Jennifer Garner, incarnation physique presque parfaite d’Elektra, à tel point qu’un Elektra est en préproduction à l’heure où je tape ces lignes. L’orientation pop-rock de la musique est plutôt bien choisie, même si les morceaux eux-mêmes ne sont pas les meilleurs du genre. En ce qui concerne les effets spéciaux, les éclairages, comme je l’ai dit plus haut, ils sont assez décevants et utilisés à mauvais escient (Daredevil se déplace comme Gollum dans Le Seigneur des Anneaux !). Le tout manque de fluidité, ce qui faisait la saveur des dessins de John Romita Jr...



Malgré ces faiblesses évidentes, le réalisateur n’oublie pas de citer les différents artistes qui ont concouru au succès du comic : Romita Jr, Miller, Mack... Même Stan Lee en personne apparaît dans une scène, comme dans tous les films adaptant des comics Marvel ! Le succès du film annonçait une franchise ; heureusement Johnson n'a pas fait de suites, mais on ne parle plus de Daredevil au cinéma depuis cette date...

Spooky.

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films



Au cinéma, les films de science-fiction se partagent souvent entre deux catégories : les gros films à l’action omniprésente, avec une part belle aux effets spéciaux, et au combats. A l’autre bout de la chaîne, vous trouvez les fables philosophiques, où les intrigues laissent la part belle à la réflexion (Bienvenue à Gattaca, Cube, par exemple). Et souvent les fans du genre se disputent sur les intérêts et les mérites des deux écoles. Les Chroniques de Riddick se réclame de la première catégorie. Il y a cinq ans, un petit film débarquait sur les écrans pour nous faire découvrir un personnage hors normes dans la paysage de la SF. Ce film s’appelait Pitch Black. Et le personnage principal Riddick. Un authentique rebelle, un gars qui n’aime personne, un dur de dur qui voudrait vivre tranquille, avec ses propres règles. Cet asocial nyctalope fut obligé de s’allier à ses ennemis pour survivre à des monstruosités sans nom.

Cinq ans plus tard, Riddick est la proie de chasseurs de primes payés par les dirigeants d’une lointaine planète. Cette planète est sur le point de tomber sous le joug de moines-guerriers qui asservissent sans répit des planètes entières. Leur nom ? Les Nécromongers. Leur Guide suprême est allé dans l’Underverse, et en est revenu avec d’immenses pouvoirs, ainsi que le sentiment d’un devoir messianique. Mais une prophétie dit que seul un habitant de la planète Furia pourrait faire tomber les Guides suprêmes, et, de ce fait, arrêter le pélerinage sanglant de ses disciples. Car le refus de conversion d’une planète provoque sa destruction complète. C’est pourquoi les Nécromongers ont détruit sans répit toute trace de vie sur cette planète. Mais Riddick, qui ne sait rien de ses origines, pourrait bien être l’un des derniers survivants de Furia. Seulement voilà, il s’en fiche, le Riddick. Jusqu’au moment où un imam, sauvé dans Pitch Black, et devenu l’un des amis de Riddick, meurt sous ses yeux face aux Necromongers. De plus, une jeune fille que le Furian a connu cinq ans plus tôt, Jack, a été enlevée par des chasseurs de primes pour être emprisonnée sur une lointaine planète hospitalière...

Vous l’aurez compris, le film est très dense. Trop même. C’est son principal défaut. On a l’impression de changer de décor, de sauter des centaines d’années-lumière sans transition. Les événements s’enchaînent très vite, trop vite parfois, pour qu’on aie l’impression de fluidité que l’on peut avoir dans Alien, par exemple. Certes, les effets spéciaux sont impeccables, l’aspect visuel du film est extrêmement soigné, ce qui donne envie au spectateur d’en découvrir plus sur cet univers. Vin Diesel (xXx, Fast and Furious...) est un brin poseur, mais que peut-on attendre d’un héros solitaire et ronchon ? Et puis, reconnaissons-le, le personnage de Riddick est l’un des plus intéressants du cinéma de genre, aux côtés de Snake Plissken. La distribution est convaincante (mention spéciale à Thandie “Mission Impossible 2” Newton, en femme manipulatrice à souhait, et surtout à Karl Urban -découvert dans Le Seigneur des Anneaux- sous-exploité en Vaako, l’un des chefs necromongers. On suivra avec intérêt la suite de la jolie Alexa Davalos, qui joue Jack/Kyra, et dont la photogénie est plutôt agréable. Les scènes d’action sont enlevées, mais on ne voit pas trop l’intérêt de faire une redite de la scène centrale de Pitch Black, même si elle est techniquement superbe... Twohy a bien sûr écrit le scénario avec les frères Wheat, qui avaient imaginé Pitch Black, mais avec le renfort de David Hayter (X-Men 1 et 2, Watchmen...), Akiva Goldsman (I, Robot, Peur Bleue, Lost in Space, et 2 des anciens Batman). Necromongers, Elementalistes, Furians, une géopolitique et une ethnologie comparable à celle de Star Wars se met en place. Baroque, épique, nerveux et sombre, les adjectifs excitants s’accumulent pour qualifier Les Chroniques de Riddick, malgré le côté confus et dense de l'intrigue.


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On a hâte d’en savoir plus, surtout si David Twohy, le réalisateur, met à éxécution son plan initial de réaliser un quadrilogie, le prochain film nous parlant de l’Underverse, le dernier montrant le retour de Riddick sur sa planète natale. Pourquoi pas, si Vin Diesel reste dans le projet, et surtout si Twohy dépouille quelque peu son style narratif des redites et lourdeurs sans intérêt, car c’est un scénariste et un réalisateur intelligent, voire doué (on recite Pitch Black, mais aussi l’honnête The Arrival, et aussi Abîmes, histoire de fantômes en milieu clos). A noter, pour les amateurs, la sortie récente en video de Dark Fury, un court-métrage d’animation racontant une aventure de Riddick, réalisé par Peter Chang, qui a commis les meilleurs courts-métrages de Animatrix.

Spooky
 

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


 

Les deux grandes passions du cinéaste Hayao Miyazaki sont l’écologie et l’aviation. On s’en rend compte dans Laputa - Le Château dans le Ciel, l’un de ses premiers films, réalisé en 1986. La France a (re)découvert ce formidable cinéaste au travers de ses deux derniers films, Le Voyage de Chihiro, et surtout Princesse Mononoke. Du coup, ses distributeurs européens ont décidé de ressortir ses anciens longs métrages d’animation. Celui-ci narre la rencontre de Pazu, petit garçon travaillant dans une mine, avec Shihita, une petite fille qui descend littéralement du ciel. 

Celle-ci, poursuivie par de drôles de pirates de l’air et des hommes de l’Armée, semble avoir un rapport avec une mystérieuse ville flottant dans les cieux, et que le père disparu de Pazu, aviateur, a photographiée. Loin du symbolisme de Mononoke ou de la théologie polythéiste de Chihiro, Le Château dans le ciel n’a d’autre ambition que d’être un film d’aventure, au sens noble et pourtant classique du terme. Une quête, un idéal, des fâcheux, la pureté et l’innocence de l’enfance, le rêve, telles sont les caractéristiques de cette invitation au voyage, que l’on ne saurait décliner, malgré le vieillissement de l’animation et l’aspect comique de la plupart des personnages.
Spooky

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Publié le par Ansible
Publié dans : #Films


Au Japon, Hayao Miyazaki est un demi-dieu. En France, il commence à être connu grâce à des titres comme Princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro ou Mon Voisin Totoro, et d’une exposition de son oeuvre, conjointe à celle de son ami Moebius, autre géant des univers dessinés.  

Le Château ambulant, précédé d’une flatteuse réputation, est donc sa dernière création à débarquer sur nos écrans. Cette adaptation d’un roman fantastique anglais de Diana Wynne Jones (Howl's Moving Castle, édité en France sous le titre de Le Château de Hurle) nous conte l’odyssée de la jeune Sophie et d’un sorcier, Hauru. Sophie est une jeune (18 ans) chapelière qui croise un jour la route d’un sorcier, Hauru. Mais la Sorcière des Landes, jalouse, lui jette un sort, et Sophie se retrouve dans le corps d’une mamie de 90 ans. Fuyant la ville pour éviter la honte, et rejoint, presque par hasard, le château ambulant d’Hauru, assemblage hétéroclite de maisonnettes, bunkers, cheminées, etc., mû par un démon du feu. Sophie entre au service d’Hauru, espérant qu’il pourra le délivrer du sort qu’on lui a jeté. Le reste du film, malheureusement, sombre dans une suite de scènes quelque peu confuses. Hauru disparaît régulièrement, apparemment pour participer (mettre fin ?) à la guerre qui vient d’éclater au-dehors. Sophie rajeunit de temps en temps, apparemment lorsqu’elle parle d’amour. Mais cela ne semble pas très cohérent. De plus, plusieurs personnages apparaissent, sans qu’on comprenne réellement leur utilité, ni même leur positionnement exact. Peut-être cette fois-ci a-t-on un “effet The Grudge” inversé : l’introduction de symbolisme oriental dans un conte anglais nuit à sa lisibilité.


Alors bien sûr, on ne peut, malgré cette gêne quant à l’histoire, manquer de la regarder avec des yeux d’enfant. Car Miyazaki instille toujours une certaine poésie dans ses films. Son amour du beau s’exprime non seulement dans les décors, les paysages, extrêmement léchés, mais aussi sur les personnages (Hauru est androgyne, Sophie, bien que “très âgée”, reste belle...). Il y a aussi une inventivité, des détails qui rendent l’univers du film charmant : le démon du feu, l’épouvantail... Et toujours, Miyazaki oblige, une attirance folle pour la nature et la sérénité, au détriment des machines, de la guerre... Mais là où ces messages sont clairs dans Mononoke ou Chihiro, c’est plus ambigu dans Le Château ambulant... ce qui a un peu gâché mon plaisir. 

Spooky.
 

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