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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

En 2017, l'écrivain et anthologiste Richard Chizmar connaît une renommée internationale grâce une novella coécrite avec la superstar Stephen King, intitulée La Boîte à boutons de Gwendy. Visiblement le personnage et son univers lui ont plu, puisqu'il lui donne deux ans plus tard, cette fois seul, une suite.

 

On retrouve donc Gwendy, adulte, devenue écrivain, puis scénariste, puis documentariste avant de basculer dans la politique et de devenir Représentante démocrate. Pour les non-initiés, il s'agit de la chambre basse du Congrès, c'est à dire l'équivalent de notre Assemblée nationale. A ce titre elle est restée très proche de sa ville d'origine, Castle Rock, malgré la majorité républicaine de la population locale. En cette fin d'année 1999, alors qu'elle s'apprête à passer les Fêtes en compagnie de ses parents et que son mari, grand reporter, couvre les évènements tragiques au Timor oriental, la petite ville est secouée par la disparition de deux adolescentes. Peu de temps avant qu'elle s'envole pour son Maine natal, la fameuse boîte aux boutons ressurgit de manière totalement inattendue dans son bureau... Et Gwendy se demande si la magie inhérente à l'objet ne lui permettrait pas de régler certains problèmes...

 

La novella, préfacée par Stephen King, permet de comprendre un peu mieux comment les deux auteurs se sont répartis le boulot sur leur première collaboration. Et de nous expliquer que la suite est du cru du plus jeune auteur (Chizmar est en effet né en 1965, King en 1947). Ca commence bien, très bien, sur une écriture (à nouveau traduite par Michel Pagel) aussi dynamique qu'agréable) ; en fait c'est une tranche de vie plutôt bien racontée, mais dont les défauts affleurent peu à peu au fil du récit : si la rythmique des apparitions de la boîte à boutons est plutôt maîtrisée, il n'en est pas de même pour la plume magique du titre, qui apparaît assez tardivement, et ne constitue finalement que l'argument final de l'histoire. Mais pour en revenir à la boîte, elle garde tout son mystère à la fin de ce deuxième segment, et les effets particuliers qu'elle a sur Gwendy, enfin, les nouveaux effets, sortent carrément de nulle part. C'est là que l'apport de King, qui aux dires de Chizmar n'a joué que les relecteurs, aurait pu aider. Car même dans le surnaturel, il installe une forme de logique, d'implacabilité qui le rend plutôt efficace. C'est dommage d'écrire une histoire de quasiment 300 pages (en format de poche) pour rater le coche.

Pour le reste, c'est une histoire plutôt plaisante, qui a en plus pour cadre la ville fictive créée par King, que Chizmar parvient à rendre plutôt vivante. Pour l'anecdote, un troisième récit mettant en scène Gwendy, cette fois co-écrite par les deux auteurs, devrait sortie en 2022.



Spooky

 

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