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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Christopher Tolkien, fils de l'auteur, a extrait le conte des amants Beren et Lúthien de L’Histoire de la Terre du Milieu, la série de 12 volumes qui réunit et analyse la fiction de J.R.R. Tolkien. L’histoire de Beren et Lúthien a évolué depuis sa première écriture en 1917 et a été retravaillée en diverses formes, y compris en poésie. Pour refléter cela, le nouvel ouvrage s’ouvre avec le texte originel de Tolkien, avant d’inclure des passages de textes plus tardifs qui retravaillent le conte. Présentés ensemble pour la première fois, ils révèlent des aspects de l'histoire jusqu'alors rejetés.

 

[SPOILERS] Seul rescapé d'une armée d'Hommes qui combattit le maléfique Morgoth, Beren pénétra dans le royaume elfique du Doriath. Là, il vit la jeune Lúthien, fille du roi elfe Thingol, danser dans une clairière, et en tomba instantanément amoureux. Pensant lui imposer un défi impossible à relever, Thingol lui demanda de récupérer un Silmaril, un joyau magique serti dans la couronne de Morgoth, s'il souhaitait épouser sa fille. Beren partit donc avec une dizaine de compagnons, dont le roi elfe Felagund (d'un royaume voisin), et fut fait prisonnier par Sauron, lieutenant de Morgoth. Pressentant le danger encouru par son fiancé, Lúthien entreprit de voler à son secours, mais fut retenue prisonnière par son père, puis en chemin par les maîtres d'un chien géant, Húan, avec lequel elle se lia d'amitié.

Avec l'aide de Húan, elle parvint à s'échapper, arriva chez Sauron, le défit sans le tuer, puis abattit la forteresse et libéra les prisonniers. Après une bagarre avec les maîtres de Húan, le couple reprit la quête du Silmaril et se rendit chez Morgoth, revêtu des peaux de deux serviteurs du malfaisant seigneur, un loup-garou pour Beren et une vampire pour Lúthien. Démasquée, la princesse elfe réussit néanmoins à envoûter Morgoth en dansant et chantant pour lui. Le couple put récupérer le joyau, mais à la sortie fut attaqué par Carcharoth, un loup géant serviteur de Morgoth. Beren y perdit la main tenant le Silmaril après que le loup l'ait prise entre ses crocs. Le couple se rendit devant Thingol pour lui prouver qu'ils avaient tenu parole ; Thingol exigea de voir le joyau, et Beren lui dit qu'il était dans sa main, laquelle n'était plus rattachée à son bras. Carcharoth, lui, était en train de ravager les terres de Thingol, lequel partit avec Beren, Húan et quelques autres le tuer. Mais Beren et Húan ne survécurent pas à la bataille.

Inconsolable, Lúthien partit dans les chambres de Mandos, l'équivalent du monde des morts, et réussit à le convaincre de ressusciter son fiancé. En échange, la princesse elfe devint mortelle. Beren et sa fiancée partirent vivre cachés sur une île, où ils eurent un fils, Dior, futur grand-père d'Elrond, que les lecteurs du Seigneur des Anneaux connaissent bien. Thingol fut plus tard tué, le Silmaril volé par des Nains, avant d'être repris par Beren avec l'aide d'Elfes verts et d'Ents. Après sa mort, il revint à Dior, qui régna à son tour sur le Doriath. Sa fille Elwing put ensuite plaider auprès des Valar pour qu'ils attaquent Morgoth. Mais ceci est une autre histoire... [FIN SPOILERS]

 

Alors qu'on pensait que Christopher en avait terminé avec les ouvrages relatifs à la Terre du Milieu, il nous offre ce dernier joyau, qui tient une place tout à fait particulière dans l'oeuvre de son père, puisqu'elle contient en creux bon nombre d'éléments qui vont déterminer la suite de l'Histoire de la Terre du Milieu, comme la future guerre faite à Morgoth, prédécesseur et maître de Sauron, que les Hommes et les Elfes reviennent en odeur de sainteté auprès des Valar (de puissants êtres qui ont presque tout créé en Terre du Milieu), et qu'un Silmaril, un bijou intimement lié à ce monde, a pu être recouvré par les forces du bien, si on peut les appeler ainsi. Les lecteurs du Seigneur des Anneaux en ont connaissance par le récit qu'en fait Aragorn auprès de la Communauté de l'Anneau lors de leur périple, mais aussi par sa propre histoire d'amour avec Arwen, qui présente des coïncidences troublantes avec celle de leurs aïeux (humain/elfe...).

 

 

Mais l'intertexte de ce conte, qui a connu de nombreuses réécritures, renvoie également à l'histoire intime de Tolkien, puisque le personnage de Lúthien lui a été inspiré par son épouse Edith. Lors d'une période de convalescence qu'il passe près du village de Roos pendant la première guerre mondiale, en Angleterre, Tolkien voit son épouse Edith le rejoindre, et au cours d'une promenade dans le bois voisin, assiste à une danse pleine de grâce de celle-ci au milieu des ciguës. La scène sera directement retransposée par l'écrivain dans son conte, et à la mort d'Edith, il fit apposer le nom de Lúthien sur sa pierre tombale. A sa disparition, en 1973, leurs enfants firent écrire celui de Beren sur sa tombe. Difficile de faire plus romantique, n'est-ce pas ?

 

Le conte contient également de nombreuses références aux différentes influences (en général nordiques ou anglo-saxonnes) de Tolkien. Christopher le dit dans sa longue préface : il n'y a aucun matériau inédit -pour les anglophones, s'entend- dans cet ouvrage. Les différentes versions du conte, en vers ou en prose, sont présentes qui dans Le Silmarillon, qui dans L'Histoire de la Terre du Milieu (dans des tomes non encore traduits en français). Si vous ne connaissez de l'auteur que ses deux romans principaux, vous découvrirez un autre pan incroyable de son imaginaire dans le monde d'Arda, servi par une écriture magnifique. Les passages en vers sont de très haut niveau, et les traducteurs successifs, Daniel Lauzon, Elen Riot et Adam Tolkien (dans le désordre), ont su rendre justice à cette qualité sans la dénaturer. Le matériau, d'un point de vue éditorial, sent donc un peu le réchauffé. Mais il offre l'avantage de regrouper en un seul ouvrage toutes les versions du conte, dans une version aussi expurgée que possible de notes de bas de page ou d'annexes, une caractéristique des Tolkien père et fils. Seule une liste des noms (très nombreux), avec une petite explication, vient compléter l'ouvrage. Pour l'occasion, l'illustrateur Alan Lee a réalisé une dizaine de peintures magnifiques, marquant certains épisodes du conte. Un ouvrage précieux, donc.

 

Le voilà, peut-être, le testament littéraire véritable de JRR Tolkien, mais aussi celui de son fils Christopher, qui devrait arrêter sur cet ouvrage son activité d'éditeur sur les oeuvre de son illustre père. A 93 ans, il est temps, me direz-vous... Beren et Lúthien est, pour moi, la quatrième pierre angluaire de l'histoire de la Terre du Milieu, avec Le Seigneur des Anneaux, le Hobbit et Les Enfants de Húrin. Excellente lecture.

 

Spooky

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Ce roman a été écrit dans les années 1980, mais je n'en avais pas entendu parler avant une double actualité récente. D'abord lorsque l'actrice Emma Watson, révélée par la saga Harry Potter et militante féministe, a annoncé sur son compte Twitter en avoir disséminé des dizaines d'exemplaires dans les rues de Paris, afin de le faire découvrir ; ensuite lorsqu'une série télévisée américaine l'adaptant a été diffusée et saluée par la critique et le public.

 

Il s'agit pourtant, ni plus ni moins, d'un des meilleurs romans d'anticipation, ou de dystopie, au même titre que 1984, Le Meilleur des Mondes... Dystopie, car il présente un futur proche dans lequel une dictature a remplacé la démocratie (américaine, en l'occurrence, mais cela n'a pas d'importance). Cette dictature a été mise en place après des conflits armés au déroulement confus, et une évolution sociétale qui a fait brutalement chuter la natalité. Les autorités ont donc mis en place un nouveau système, au sein duquel les femmes ayant déjà eu un enfant deviennent en quelque sorte des pondeuses, au service d'hommes issus de l'élite. Les autres femmes sont réparties selon des classes bien précises : Epouses (mariées aux Commandants mais trop âgées pour enfanter ou stériles), Marthas (domestiques) ou Tantes (sortes de superviseurs ou tutrices des Ecarlates). Un statut de femme-objet que doit donc assumer Defred, notre héroïne. Ce n'est pas son vrai nom, mais un surnom qui souligne son appartenance au Commandant Fred. Les écarlates n'ont quasiment plus de libertés, plus de possessions, plus d'identité non plus.

 

La façon dont Margaret Atwood, Canadienne née en 1939, parle de la vie de Defred, fait froid dans le dos. Le récit est presque un huis-clos, les conversations de Defred étant -dans un premier temps- réduites au simple fonctionnel. L'aliénation, l'obscurantisme (liés à la religion chrétienne, ici érigée en règle absolue) sont des rouleaux compresseurs qui peuvent détruire complètement un individu. Celles qui sortent du schéma risquent gros : la déportation, ou même la pendaison en public. Certains passages, pourtant très cliniques par moments, sont glaçants.

 

Defred parviendra toutefois à changer ses conditions de vie, et à nouer une relation particulière avec le Commandant.

 

La fin du roman laisse à penser que Defred finira par s'en sortir, et que ce système n'a pas tenu au-delà de quelques dizaines d'années. Mais Atwood laisse tout de même pas mal de questions en suspens. Trente ans après, elle présente dans une postface très intéressante les conditions d'écriture, ainsi que la réception et le succès international du roman. Elle dissipe également quelques contre-vérités véhiculées par la critique, comme le positionnement féministe du récit. Un positionnement battu en brèche par la présence des Tantes, qui sont aussi responsables de ce système.

 

Une lecture indispensable, et toujours d'actualité lorsqu'on regarde la condition féminine d'aujourd'hui.

 

Spooky.

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Tiens, un King qui était passé sous mon radar à la première époque où je les lisais tous, au début des années 1990. Il faut dire que Peter Straub n'avait pas très bonne presse dans le milieu des amateurs de fantastique. Et puis animé par un souci de complétion, j'ai acheté ce roman, qui a été coécrit en 1984.

 

C'est un long roman, qui raconte la quête d'un adolescent, Jack Sawyer, dont la mère, ancienne starlette de cinéma, se meurt d'un cancer dans un hôtel miteux du New Hampshire. C'est après avoir rencontré Speedy Parker, agent d'entretien dans un parc d'attractions, que Jack découvre l'existence des territoires, une dimension parallèle où Morgan Sloat, ancien associé de son père défunt, semble régner en maître, ou plutôt en despote. Mais plus important, ces Territoires semblent recéler le Talisman, un artefact qui pourrait guérir sa mère.

 

Un pitch a priori alléchant, et qui rappelle un peu certains éléments de l'univers de King, comme celui de la Tour Sombre. Mais.

 

Mais c'est raté, quasiment de bout en bout. Les Territoires sont très peu développés, l'idée des "doubles", ces alter ego présents dans cette dimension parallèle, assez peu exploité. Ces Territoires, complétés par les Terres dévastées, n'ont pas vraiment d'identité claire : époque moyenâgeuse, contemporaine, retour à une époque préhistorique ? Tout se mélange sans véritable harmonie, sans cohérence.

 

Quant à l'histoire, elle ne réserve pas trop de surprises, allant vers sa conclusion inéluctable, mais... que c'est long ! Près de 1200 pages pour l'édition poche de ce roman. On a un peu l'impression que la logorrhée respective de chaque auteur s'est ajoutée à l'autre, sans aller vers l'essentiel. Notons une fin qui dure plus de 100 pages. Insupportable. Je n'ai jamais ressenti une telle lassitude à la lecture d'un King...

 

Côté personnages, il n'y a que Jack qui soit vraiment intéressant ; il a peut-être bénéficié de l'empathie si particulière de King pour les adolescents. Ses compagnons de route, Wolf et Richard, ne sont pas désagréables. Par contre les méchants, car ils sont nombreux, sont risibles tellement ils sont ridicules...

 

Bref, une lecture difficile et frustrante. Pas sûr que je réitère l'expérience avec Territoires, la suite que les deux auteurs ont écrit quelques années plus tard...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Séries TV

 

Super héros, super pouvoirs… On a tous déjà rêvé secrètement de posséder une qualité hors du commun, de briller ou d’être LA personne la plus puissante de l’univers. Dans ce nouveau monde, ce rêve est à la portée de quasiment toute la population car les humains peuvent désormais naître avec un pouvoir : l'« alter ». Mais certains malchanceux naissent sans alter. C’est très fâcheux si on est chétif, pleurnicheur et dépourvu de charisme et surtout si malgré tout ça, on nourrit l’ambition de devenir le méga super héros de tous les temps. Voilà donc le profil de Izuku Midoriya, jeune adolescent de 14 ans.

Heureusement, le tableau n’est pas complètement sombre. En effet, Izuku est avant tout courageux et persévérant. Le rêve peut devenir réalité ! Tout va basculer lorsque All Might, le héros de tous les héros, va choisir Izuku, contre toute attente, pour devenir son successeur. Premier challenge : intégrer la prestigieuse Hero Academia : Yuei !

 

On retrouve dans cette série animée ce qui faisait le charme de la série dessinée éponyme :

- des personnages très différents, et qui sortent un peu des sentiers battus (le mec super-rapide et aux allures d'intello est un faux pédant, le personnage principal, un peu fragile, qui apprend de manière intelligente de ses erreurs, etc.).

- un scénario qui bien qu'un peu prévisible, est propice à de nombreux rebondissements.

 

Il se passe beaucoup de choses dans cette première intégrale (13 épisodes). Nous faisons connaissance avec ces nombreux personnages, et les élèves vont être confrontés très vite à une réelle menace, dont ils ne sortiront pas indemnes. C'est plaisant, pas trop crétin, et l'animation est de qualité. A noter que Kazé, l'éditeur français, a ajouté un livret de 128 pages, des badges et un poster exclusifs à son coffret.

 

Recommandé.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

J'ai beaucoup, beaucoup de retard dans mes visionnages de films de super-héros. Le hasard des tâches ménagères m'a amené à faire du repassage devant la diffusion télé du second film de Tim Story mettant en scène les 4 fantastiques. J'avais trouvé le premier tout juste passable, avec des acteurs relativement peu concernés et des effets spéciaux déjà datés.

 

Au début de ce second (et dernier, puisque la franchise a été stoppée pour reprendre à zéro ailleurs.), Susan Storm et Reed Richards s'apprêtent à se marier, sous les yeux de leurs proches et moins proches. Mais la cérémonie est interrompue par l'irruption d'un engin céleste qui semble semer la destruction sur son passage. Auparavant Richards avait été sollicité par l'armée pour trouver une explication, mais aussi éventuellement une parade, au sujet d'évènements célestes un peu partout sur le globe. Leur première tentative n'ayant pas été couronnée de succès, les Fantastiques se voient contraints d'accepter l'aide de Victor von Doom, lequel a pu nouer un contact tout relatif avec l'intrus céleste, qui s'avère être un humanoïde chevauchant un surf argenté doté de sa propre propulsion.

 

Ce deuxième opus est dans la continuation du premier, mais en pire ; les cinq acteurs principaux sont tout sauf concernés par leurs rôles, à l'exception, peut-être, de Michael Chiklis. Seul souci, il passe la moitié du temps sous la tonne de maquillage et de prothèses de la Chose, ce qui rend l'appréciation de son jeu assez difficile. Passons rapidement sur Jessica Alba, maquillée comme jamais (et qui réussit à faire concurrence à... dans Batman machin), et sur Julian Mac Mahon, qui incarne un von Doom/Fatalis totalement impavide. Les effets spéciaux sont souvent assez cheap, je retiendrai tout de même l'aspect tempête de Galactus s'approchant de la Terre. Sur le plan de l'histoire, les scénaristes semblent vouloir battre un record d'incohérences et de raccourcis. Comment, par exemple, expliquer que des militaires laissent quatre puissantsmutants notoires dans une même pièce, pas verrouillée, à quelques couloirs d'un être qu'ils ne souhaitent pas les voir approcher ? Comment font les personnages, lorsqu'ils voient un gros objet venir directement vers eux, pour ne pas bouger pendant PLUSIEURS secondes ?

 

Et puis visuellement et personnellement ce Surfer d'Argent est complètement raté, alors qu'il s'agissait là du véritable enjeu du film. On n'a presque plus rien de la dimension cosmique et tragique du personnage, et l'étrange créature vue à l'écran (en doublure non-lumière : Doug Jones) ne ressemble pas à grand-chose...

On finit par perdre le fil, et les enjeux sociologiques et déontologiques de l'histoire (la volonté de Susan Storm à fonder une famille, les raisons profondes de l'action du Surfer d'Argent...) sont balayés d'un revers de manche, voire noyés dans un déluge d'action presque non-stop. Sans parler du fait que dans le comic, c'est Alicia Masters, la compagne de Ben Grimm, qui aide le Surfer d'Argent, et non Jane Storm. Mias on a là encore droit à un changement scénaristique pour cause de bankabilité de l'interprète féminine, Kerry Washington voyant son rôle se réduire à trois répliques et un sourire... On a le sentiment qu'il manque un bon quart d'heure à la fin du visionnage, et la scène post-générique est frustrante. Somme toute la scène la plus sympa est celle où apparaît Stan Lee, dans son propre rôle...

 

Bref, du gâchis.

 

Spooky

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Publié le par Spooky

Oh mais dites donc, on dirait que cela fait deux ans que je n'ai pas fait un pot-pourri des petits trucs relatifs à Tolkien, à la Terre du Milieu et aux Hobbits par ici... Vite, réparons cet oubli !

Pour vos yeux et vos oreilles, une version russe du Hobbit, en version originale.

Une version tchèque du roman. http://pblancho.free.fr/cz1/

 

Pour celles et ceux qui souhaitent séjourner dans un trou de Hobbit, c'est par ici.

Vous pouvez aussi l'édifier vous-même.

Certains l'ont fait !

 

Pour celleux qui ne le sauraient pas, Tolkien fut également un illustrateur de grand talent, en particulier sur les univers qu'il a créés...

Pour revenir aux sources (enfin, une des sources) de l'inspiration deTolkien...

 

Pour le plaisir des yeux : l'interview d'un enlumineur des récits de Tolkien...

 

Pour les chimistes tolkienophiles : la table périodique des éléments tolkieniens...

LOTR Project est un projet d'encyclopérie en ligne sur le Seigneur des Anneaux ; autrement dit un projet pharaonique...

 

Une partie du casting du Seigneur des Anneaux s'est retrouvée le temps d'une soirée, et en a profite pour faire un remake d'une scène culte du film qui les a révélés.

 

La fabrique de tapisseries d'Aubusson a entamé un travail inspiré par l'oeuve du professeur...

 

Et si Gandalf vous faisait visiter la terre du Milieu ?

 

Les héritiers de Tolkien fâchés contre une épicerie...

 

Vers l'avenir : une biographie en images de Tolkien est en cours de production...

 

A bientôt pour de nouveaux mathoms !

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Séries TV

Après une saison 10 mi-figue mi-raisin, et même un peu la banane pourrie, la série culte revient pour une saison 11 a priori un peu plus fournie (10 épisodes annoncés). Les premières images viennent de sortir, et raviront les fans, même s'ils sont un peu échaudés. Cette nouvelle saison ne devrait comporter que deux segments consacrés à la Mythologie de la conspiration, et les autres relever du monstre de la semaine.

 

 

Dans la première bande-annonce de cette saison 11, on entend parler de William, le fils de Mulder et Scully, lequel devrait jouer un rôle très important, selon les mots de Chris Carter, le créateur et toujours producteur de la série. Celle-ci révèle aussi pas mal de surprises, comme le retour de certains personnages emblématiques présumés morts, ou encore une bagarre entre des alliés...

 

Wait and see...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Vous le savez, je suis un grand fan de l'œuvre de Stephen King. Certains de ses bouquins les plus récents m'ont absorbé au point de me faire rater ma station de métro. C'est un auteur que j'ai découvert à l'âge parfait, c'est à dire à l'adolescence. Et parmi ses romans, Ça est de ceux qui m'ont laissé une des impressions les plus fortes. Parce qu'il est long, très long, mais aussi et surtout parce qu'il convoquait plusieurs peurs irrationnelles, mais tellement répandues, en particulier la coulrophobie, c'et à dire la peur des clowns. Le roman, qui a eu un immense succès, à contribué à répandre cette phobie, et le téléfilm éponyme des années 1990 -qui, s'il n'est pas exempt de défauts, a le mérite d'exister- n'a pas calmé cette tendance.

 

King a été massivement adapté au cinéma et à la télévision depuis 40 ans, mais il semblerait qu'un revival soit en cours depuis 2016, avec la production de la série à succès Stranger Things (inspirée de l'oeuvre de King entre autres), la sortie au ciné de La Tour sombre (dont je ne saurais vous parler, ne l'ayant pas vu), l'adaptation en téléfilm de The Mist (Brume en VF), celle de Mr Mercedes en série, la série 22.11.63, l'adaptation Netflix de Jessie, et avec ce Ça, qui s'empare de la première partie du roman éponyme de Stephen King.

 

Il y avait de quoi craindre le pire, le casting ne comprenant que des inconnus, un réalisateur confidentiel aux manettes, et une campagne marketing relativement agressive. Puis les premiers retours sont sortis, carrément positifs, et parfois ils sont venus de personnes connaissant éminemment l'œuvre du King et étant très méfiantes par rapport aux adaptations (un coucou très amical à Mélanie Fazi en passant) ont confirmé cette impression d'ensemble : le film est bon.

C'est donc avec confiance -toute relative, cependant- que je suis sorti de ma grotte pour aller voir le film d'Andy Muschietti. Dès les premières images, je me suis senti chez moi : des préadolescents, une ambiance à la fois angélique et oppressante, une caméra à hauteur des protagonistes, et un personnage à la fois mielleux et terrifiant, j'ai nommé Grippe-Sou (Pennywise en VO), un clown qui hante les égouts de Derry, petite ville du Maine. C'est la poursuite du bateau en papier fabriqué par son grand frère Billy qui amène Georgie, 5 ans, à se pencher vers le caniveau de sa rue. Et à y croiser cet être étrange, qui lui propose de venir flotter avec lui et quelques autres personnes en bas... Ou à récupérer son bateau, que le clown a récupéré. Cette invitation n'est pas innocente, et le pauvre Georgie va disparaître. Inconsolable, Billy (13 ans) va passer tout son temps libre à résoudre ce mystère, avec l'aide de quelques amis de son âge. Bientôt une adolescente, Beverly, et un garçon de ferme, Mike, vont se joindre à eux. Tous ont pour point commun d'avoir des peurs irrationnelles ou rationnelles, et de vivre au quotidien avec, tout en étant persécutés par une bande d'adolescents menés par Bowers, le fils du shérif.
 

L'un des points forts du roman de King est la psychologie des personnages, tous différents, mais tellement crédibles et touchants. Muschietti et ses scénaristes ont su garder cette tendance, prenant le temps de nous présenter chaque membre de ce club des Ratés, comme ils se surnomment eux-mêmes, laissant l'inquiétude et l'action de Pennywise installer insidieusement le malaise chez les enfants de Derry... et le spectateur. Pour dire les choses crument, j'ai eu la chair de poule à plusieurs occasions, pas seulement parce que le film file les chocottes (je vous conseille d'aller faire pipi AVANT d'entrer dans la salle), mais surtout parce que j'ai trouvé l'ambiance des romans de King, en particulier celui qui était adapté. Nom de dieu, il y a même des passages, pas forcément tristes, où j'ai été ému, vraiment. Les gamins ressemblent physiquement à ceux dont j'avais gardé le souvenir indélébile. Le clown est moins grand guignol que celui du téléfilm. On est dans une chronique adolescente, et on y croit. Parmi les enfants, je citerai le jeune acteur Finn Wolfhard, échappé de Stranger Things (tiens tiens...), qui joue le boute-en-train binoclard Richie Tozier, l'un de mes personnages préférés de tous les temps, et Sophia Lillis, qui incarne Beverly, la seule fille du groupe. Une adolescente lumineuse, qui va faire tourner pas mal de têtes dans les années à venir, et pas seulement pour son physique. Mention spéciale à Nicholas Hamilton, qui joue Henry Bowers, lequel reporte la violence de son père sur ses camarades plus jeunes. Malgré son physique de Mc Gyver adolescent, il mérite d'être revu.

Les effets spéciaux sont bien sûr présents, on est dans un film d'horreur avec un monstre, mais ils ont su rester relativement discrets ; on n'est pas non plus dans la course aux scènes-choc, comme je l'indiquais plus haut on respire pas mal, sauf dans la dernière demi-heure, où les Ratés sont directement en prise avec le danger. En cela, ce Ça se démarque heureusement des productions horrifiques actuelles, et respecte l'esprit de King. Et puis il y a ces clins d'œil -un peu appuyés parfois-, comme le nom de la bicyclette de Billy, les films qui passent au cinéma de Derry (relevant du fantastique ou du thriller). Bref, c'est soigné de bout en bout, ou presque. La réalisation de Muschietti est TRES efficace ; elle fait la part belle à ses jeunes acteurs, évite l'esbroufe en termes de mouvements de caméra, et se montre au diapason avec la musique, signée Benjamin Wallfisch. Les producteurs ont choisi de placer les aventures des enfants en 1989, et non pas en 1962, sans doute pour que l'action du second film demande moins en coûts de production car se déroulant en 2016... Une divergence qui ne me chagrine pas, l'ambiance des années 1980 étant bien rendue.



Les trucs qui ne m'ont pas plu ? Oui, il y en a eu, mais c'est plutôt du chipotage. On ne voit pas assez les Friches -et par extension la ville de Derry- à mon goût, alors qu'elles sont presque un personnage à part entière chez King. Certains bouts de dialogue m'ont semblé sonner faux, dans la bouche de gamins de 13 ans en particulier. Peter Skarsgard frôle le ridicule à une ou deux reprises, mais c'est plutôt dû à son personnage de clown, qui a donc une dimension... pathétique, à côté de ses grimaces et ses dents multiples. Certains personnages secondaires ne sont pas forcément bien interprétés, vous direz que ce n'est pas important, mais au contraire, tout a un sens chez King, même l'évènement le plus anodin. Je ne suis pas fan de l'affiche, mais là je chipote vraiment. 

 

Quelques mots sur le marketing qui a entouré la sortie du film. Dans un certain nombre de grandes villes, des fausses plaques d'égoûts accompagnées de ballons rouges (l'un des signes de la présence de Pennywise) ont été collées sur les trottoirs. Un plan marketing qui a inspiré quelques mauvais plaisantins...

 

Si je devais vous donner une idée de la qualité et de l'ambiance qui règnent sur ce film, je convoquerais les Goonies, mais surtout le Stand by me, de Rob Reiner (tiens, c'est adapté de... Stephen  King). Le film a eu un démarrage canon aux Etats-Unis. Il détient désormais le record pour une sortie en septembre, en automne, et pour un film d'horreur interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un parent, selon le site internet Box-office Mojo. 

Et vous savez quoi ? En sortant du film, je lisais un Stephen King, qui a failli me faire rater ma station de métro...

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Je lis du Ketchum, et plus rien d'autre n'existe autour de moi. Je suis là physiquement mais si on s'adresse à moi, mes réponses seront :" hum humm", "ha ouaiiii", humm c'est sûr" ...trucs dans le genre, quoi. Et merde, je l'ai lu sur la journée et comme d'habitude je commence mon deuil d'avoir perdu un ami cher.

J'arrive. Cet homme a le Pouvoir et le Génie de t'embarquer en immersion absolue. Dès la première ligne. Son style d'écriture est simple, pas de chichis inutiles, à la portée de toutes et tous.
L'histoire, un peu moins. Droit au but.
Il sait jouer et étaler des faits simples (et malheureusement d'actualité, merde), et les transformer en pure dégueulasserie psychologique. T'es quand même proche de la Vraie Terreur. De page en page, c'est crescendo gogo.

Je ne dirai rien sur l'histoire en elle-même. Seulement qu'il émane de ce bouquin une profonde tristesse. Moins "trash" qu'Une Fille Comme Les Autres (tout dépend du ressenti personnel) mais côte à côte tout de même, mamma mia.

Le malsain/malaise est donc bel et bien là. Il plane et ne te quitte pas. Tu ne peux pas le délaisser des yeux, ce bouquin. Tu veux savoir jusqu'où l'innommable va aller.
La collaboration Lucky McKee/Ketchum fonctionne du Feu de Dieu.
Ces deux-là et King, Ils n'sont pas potes pour rien

Bref. C'est une histoire d'Amour, de fusion éternelle et d'humains qui ne savent plus ce qu'ils font.

Les voix se sont tues. Notre corps est fatigué, tellement fatigué. Nous regardons un instant en bas, vers l'entrée, puis nous finissons de grimper les marches, vers la chambre et la fenêtre. Et ce que nous trouvons au-delà de la fenêtre, est confortable et sûr. Une simple couverture au milieu de la nuit orageuse et sans étoiles, notre véritable foyer, dans cette maison familière que nous avons aimée, qui a été "chez nous" mais qui ne l'est plus, d'où tant d'amour s'est enfui. Si nous pouvions pleurer, nous pleurerions. Nous nous nichons là pour la dernière fois. La dernière...

PS : Le remerciement à Guillermo Del Toro, à la fin. Peut-être pour l'aura poétique qu'on retrouve dans ses films et qu'on retrouve ici même. Peut-être.

 

Carole MiaOou

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

J'avais découvert Christopher Priest avec son classique Le Monde inverti, il y a déjà pas mal d'années. Après une longue coupure, c'est le visionnage de l'excellent film Le Prestige qui m'a envoyé vers le roman original, dont il est l'auteur. Et c'est le bandeau "Prix Bob Morane", "Prix de la British Science Fiction Association", "John W. Campbell Award" qui m'a mené à nouveau vers lui.

 

Ce roman, si on peut l'appeler ainsi, prend pied dans l'Archipel du Rêve, qui a donné son nom à un autre roman, écrit en 1981. 32 ans plus tard, il y revient, avec un principe proche : des récits plus ou moins courts, interconnectés, qui tissent une toile narrative complexe, une toile au sein de laquelle sont nichés des morts mystérieuses, des phénomènes inexpliqués, sous couvert d'un guide de voyage consacré à certaines îles remarquables, parmi les milliers que compte l'Archipel. Si l'on est dans une zone géographique, voire une dimension fantasmée, l'époque décrite est proche de la nôtre, du fait, par exemple, de l'existence d'internet. Il y a quelques personnages, dont certains sont récurrents : des artistes, des journalistes, des personnages politiques, qui sont quasiment inoubliables. Tout n'est pas résolu, tout n'est pas dévoilé, loin de là, dans cet opus, et nul doute que la lecture de l'Archipel du Rêve constitue un complément plus qu'utile.

 

Cependant la lecture des Insulaires se révèle au pire enthousiasmante, au mieux, galvanisante. Plusieurs récits encapsulés ont la densité et la qualité de vrais romans, et l'écriture de Priest, traduite avec brio par Michelle Charrier, permet de passer un excellent moment de lecture de ce livre-univers. Il va falloir que je me penche sur plusieurs autres de ses récits.

 

Spooky.

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