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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Films


J'ai vu Capitaine Sky et le monde de demain. Au-delà du titre un peu bizarre du film, c'est un véritable OVNI cinématographique. Tout part d'un court-métrage réalisé entre 1998 et
2002 par Kerry Conran et son frangin dans leur garage, ou presque. Kerry est un fan de cinéma, mais surtout un fan-boy qui imagine tout un monde uchronique, où des robots géants envahissent la Terre, avec comme héros un aviateur intrépide, accompagné d'une jeune et jolie journaliste non moins intrépide. Avec son frère Kevin, illustrateur doué, ils préparent des tonnes de story-boards, invitent des copains.

Ainsi naît un court-métrage de 6 minutes, qu'une amie commune propose au producteur et réalisateur Jon Avnet. Bluffé, celui-ci décide d'aider les frangins à réaliser un long-métrage dans le même univers. Peu à peu, ils trouvent le financement, puis les acteurs principaux. Outre Jude Law, qui joue le rôle-titre, on trouve dans le film Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Michael Gambon et Giovanni Ribisi. Excusez du peu ! Ceux-ci vont passer plusieurs mois à jouer devant des fonds bleus, l'essentiel des décors et autres personnages étant réalisés en post-production, sur ordinateur. Le résultat, sur le plan esthétique, est incroyable. On a à l'écran une espèce de platine très "glamour", ainsi qu'une identité visuelle très ancrée dans les années 1950. Gwyneth Paltrow est par exemple superbe dans le style. Au niveau de l'histoire, on a une espèce de savant fou qui s'apprête à dominer le monde grâce à une espèce d'arme absolue. Mais pour être tranquille, il doit éliminer d'autres scientifiques avec lesquels il a travaillé. C'est pourquoi il envoie des robots géants casser des villes. L'armée appelle à la rescousse le capitaine Sky, sorte de Buck Rogers classieux, qui va devoir composer avec Polly Perkins, son ex-fiancée et accessoirement journaliste écervelée.

Bon, ok, c'est un peu maigre comme argument pour un long métrage. Mais Conran a vraiment l'envergure d'un démiurge (difficile pour l'heure de le comparer à un cinéaste de référence, pour moi). Le design des robots est vraiment pas mal, et la façon dont ils sont mis en scène (ainsi que d'autres créatures du film) a quelque chose d'hypnotique. Dans un style rétrofuturiste qui rappelle à la fois HG Wells et Miyazaki, il y a du visuel de qualité. S'il a un savoir-faire technique indéniable, Conran est par contre un piètre directeur d'acteurs. Jude Law, laissé à lui-même, n'arrive pas à amener son personnage au-delà du beau gosse tout lisse, certes courageux, mais un peu... gland. Gwyneth Paltrow est pas mal, mais mis à part le fait qu'elle est jolie à regarder, pas grand-chose à retenir. Angelina Jolie, qui est plus en retrait, n'a elle pas grand-chose à faire (avec deux scènes, c'est dur, me direz-vous). Quant à l'histoire, je l'ai

dit, c'est un peu mince. Rajoutez à cela des incohérences, et on se dit que c'est bien dommage de gaspiller un univers visuel aussi riche avec une production sans relief…

 

 

 

Spooky .


 

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