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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Redrick Shouhart travaille comme laborantin à l’institut international des cultures extra-terrestres de la ville de Harmont. En échange de quelques billets rapidement liquidés en beuveries frénétiques, il explore et ramène des objets étranges issus de la Zone. La Zone est l’une des six aires d’atterrissages connues d’extra-terrestres débarqués et repartis en toute discrétion, mais abandonnant tout de même quelques restes à la curiosité humaine. Un trafic officiel, et officieux, s’organise autour de la capture des reliefs de ce pique-nique sidéral. Trafic non sans danger, car les objets en question dont la nature et le fonctionnement échappent à l’entendement humain, gisent dans des territoires dangereux défiant les lois de la physique.

 

Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un "classique" de la science-fiction. Celui-ci, rédigé par les frères Strougatski, date de 1972. D'abord publié dans la revue Avrora, disponible en France chez Denoël (dans les collections Présence du futur puis Lunes d'encre) ainsi que chez Folio SF, il tourne autour du personnage de Redrick Shouhart, un stalker qui passe le plus clair de son temps dans la Zone tout en essayant de construire sa vie de famille. Un personnage dont la descente aux enfers suit la progression du roman, même si on a un intermède avec celui de Nounane, un de ses amis aux motivations pas claires.

 

L'écriture des deux auteurs russes est âpre, difficile et certains passages auraient mérité des éclaircissements. Mais l'essentiel est là, ce roman parle de l'incommunicabilité avec l'autre, de l'enfermement sur soi, de la mainmise des complexes militaro-industriels sur l'économie. On ne recevra pas d'explications sur les objets mystérieux, sur les motivations des Visiteurs ni même sur le destin de Shouhart, mais le roman se lit comme une sorte de long monologue intérieur d'un esprit voué à la folie. La noirceur, la vanité sont omniprésents dans ce récit où le monde semble s'être arrêté dans les années 1970 ou 1980.

A noter que la traduction littérale du titre original est : "Pique-nique au bord du chemin", et que le cinéaste Andrei Tarkovski en a tiré un film, Stalker, sorti en 1979.

 

Une drôle de lecture.

 

Spooky

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